À l’ère de la fabrication avancée et de l’automatisation flexible, la robotique est plus accessible que jamais. Souvent considérée comme étant réservée à la grande entreprise lucrative, la robotique est désormais très accessible pour les PME. Qui plus est, dans un contexte de pénurie de main- d’œuvre, les PME doivent s’y intéresser davantage. Rapide tour d’horizon de la robotique et de ses applications.

 

 

Un besoin des PME

L’écosystème autour de la robotique et des machines autonomes est en forte croissance. Les manufacturiers redoublent d’efforts pour fournir des solutions simples et performantes. Par exemple, de très petits robots industriels précis font leur entrée sur le marché, pratiques par exemple dans l’assemblage de bijoux.  Ou encore, la robotique collaborative, consistant à faire interagir un robot industriel avec un humain, gagne en popularité. Pourquoi? Cette technologie en émergence permet de réduire l’espace alloué à la cellule robotisée et peut, par exemple, alimenter une machine à commande numérique sans encombrer l’accès pour la maintenance. Résultat : gain d’espace, de constance, de qualité et de productivité!  L’automatisation flexible permet de revoir l’organisation du travail et de concevoir des chaînes de montage facilement reconfigurables, nettement plus adaptées à la réalité des PME fabriquant souvent de petits lots personnalisés.

 

 

Véhicules autonomes

De plus en plus de véhicules autonomes font leur entrée dans les usines et certains manufacturiers poussent même le concept, en installant un robot sur une plateforme mobile pour gérer plusieurs machines qui ne sont pas nécessairement connectées ensemble. À ce stade d’intégration technologique, il est facile d’imaginer une flotte de ces petits robots mobiles se déplaçant dans l’usine pour une prise en charge des besoins de manutention entre les départements.

 

 

Exosquelettes

Les exosquelettes, ces appareils qu’on fixe sur le corps humain pour en améliorer les performances, sont bien réels, et peuvent atténuer considérablement la fatigue des opérateurs. Ils sont une alternative très efficace, lorsqu’un opérateur doit réaliser des tâches répétitives au-dessus des épaules.

 

 

Vision industrielle

La vision industrielle connaît aussi des avancées importantes. Grâce à l’intelligence artificielle, les robots gagnent en autonomie et peuvent non seulement reconnaître des formes ou faire des inspections dimensionnelles, mais également reconnaître des défauts plus complexes.  Par exemple, un système peut détecter des erreurs d’assemblage ou des défauts de surface comme des égratignures. En dotant les machines d’une capacité de vision et d’adaptation, de nouvelles applications émergentes permettent d’augmenter la productivité et la qualité des produits fabriqués.

 

 

Interconnectivité

Les avancées de l’industrie 4.0 font en sorte que les machines communiquent plus facilement entre elles, mais aussi avec les logiciels de gestion. Cette transversalité permet de se rapprocher du concept de « lights out », pour lequel la chaîne de production opère d’elle-même avec peu ou pas d’intervention humaine. L’automatisation, considérée comme la 3e révolution industrielle, vient outiller ceux qui veulent entreprendre le virage numérique en fournissant des données précises sur les performances de leur équipement.

 

 

Comment s’y prendre?

Tout cela reste bien théorique. Il faut savoir que la robotisation fait partie d’une démarche plus globale. Le principal enjeu réside dans la capacité de la main-d’œuvre à pouvoir opérer les systèmes. Il faut rapidement identifier les personnes ayant de l’intérêt à l’égard des technologies et habilitées à les utiliser. Il faut prévoir de la formation avant même l’arrivée des machines. Les robots ont besoin d’utilisateurs qui veilleront à leur bon fonctionnement. Il faut aussi intégrer rapidement les employés dans le processus d’automatisation pour en faciliter l’adoption.

 

Dans les projets d’automatisation, les dépassements de coûts sont fréquents. Ou pire, le robot n’atteint jamais les performances souhaitées. C’est pour cette raison que l’implantation d’un premier robot doit être préparée minutieusement. Dès le départ, il faut s’intéresser à des tâches simples qui déplaisent aux opérateurs. Votre équipe se familiarisera avec la robotique et vous pourrez ensuite vous attaquer à des tâches plus complexes avec, derrière vous, une équipe qui aura bien saisi les avantages de l’automatisation. Contrairement à la croyance populaire, la robotique ne supprime pas d’emplois. L’augmentation en productivité permet à l’entreprise d’être plus compétitive et d’obtenir davantage de contrats!

 

La sécurité de vos travailleurs n’est pas à négliger.  Une analyse de risque de sécurité est obligatoire. Il ne faut pas oublier que le robot ou autres systèmes intelligents restent des machines qui peuvent avoir des comportements erratiques.

 

 

Vous aimeriez y voir plus clair? Le personnel du Centre d’expertise industrielle de Longueuil est là pour vous accompagner dans votre démarche et pour vous aider à faire la sélection de la solution qui répondra le plus à vos besoins.

 


 

Francis Bourdonnais, ing.

Expert au virage numérique 4.0