La Chambre de commerce et d’industrie de la Rive-Sud (CCIRS) a organisé une troisième édition de ses États généraux. L’édition 2018, s’adressant aux chefs d’entreprises, portait sur les défis de la main-d’œuvre et sur les moyens, à la portée des entreprises, de les relever de façon proactive. En plus de brosser un portrait général de la situation dans notre région, l’événement visait à mieux connaitre les besoins des entreprises en matière de mobilité, d’accompagnement à l’intégration de la main-d’œuvre immigrante, de soutien pour le recrutement, la rétention et le développement des compétences de leur main-d’œuvre.
Lancés par la CCIRS, les États généraux sur la main-d’œuvre ont été réalisés en collaboration avec les organismes Place à l’emploi, La Maison Internationale de la Rive-Sud et Services et formation aux immigrants en Montérégie (SFIM) et avec la participation financière de la Direction régionale de Services Québec de la Montérégie.
Une quinzaine d’entrepreneurs et une douzaine d’intervenants des milieux du développement économique et du développement de la main-d’œuvre ont eu l’occasion de s’exprimer lors des huis clos. Cette activité était précédée d’un déjeuner-conférence de monsieur Denis Hamel, vice-président aux politiques de développement de la main-d’œuvre au Conseil du patronat du Québec. Intitulée « Marché du travail en mutation, employeurs et adaptation », cette conférence aura contribué à mettre la table aux échanges en abordant les défis du marché du travail dans un contexte de rareté de main-d’œuvre et ceux liés au développement des compétences des travailleurs.
L’événement aura permis de faire ressortir des préoccupations communes chez les participants en matière de main-d’œuvre et de trouver des pistes de soutien possibles de la part des acteurs du milieu :
– L’immigration est très certainement une solution aux problématiques d’emploi. Toutefois, il appert que les procédures administratives sont longues et décourageantes, tant pour les employeurs, que pour les travailleurs. Le souhait, pour les dirigeants d’entreprises, est que les processus soient allégés et accélérés, que les compétences soient plus facilement et rapidement reconnues et qu’il y ait plus de soutien à l’intégration.
– Pour aider au recrutement et à la rétention de la main-d’œuvre, il a été proposé par tous les partis que soient mis en places des programmes de travail-études dans le même esprit que les programmes de sport-études. Ainsi, les futurs travailleurs seront formés par l’entreprise tout en donnant l’occasion au travailleur de terminer ses études. Cette mesure favoriserait la transition vers un emploi tout en s’assurant que les compétences de bases enseignées dans le milieu scolaire soient intégrées.
– Les entrepreneurs ont émis le souhait que les ressources d’aide et les programmes soient regroupés et que leurs services soient mieux publicisés, afin qu’ils soient plus facilement accessibles.
– Les organismes de développement économique ont signifié leur intérêt de travailler davantage en concertation pour assurer une complémentarité de leurs services et alléger les processus pour les entreprises.
Autant du côté des chefs d’entreprise que des organismes de développement, la volonté était tangible pour que des actions soient rapidement mises en application, et ce, dans un délai rapproché. La CCIRS assumera donc son rôle de leader pour assurer une mobilisation de tous les acteurs de la Rive-Sud, afin que la région conserve son attractivité pour les entreprises et les travailleurs, en plus de maintenir sa croissance économique.