C’est en juillet dernier que Mme Catherine Brault fut élue Cheffe Mentore de la cellule Mentorat Pôle-Sud. Mentore depuis plus de sept ans et autrefois présidente de la CCIRS (de 2016 à 2018), Catherine a grandement contribué au rayonnement de cette dernière au cours des dernières années.
On peut dire sans se tromper qu’elle est une entrepreneure et une gestionnaire née. En effet, elle commence très jeune à naviguer dans le monde des affaires, non sans aise. À 26 ans seulement, après avoir travaillé plusieurs années au garage familial, elle fait l’acquisition de sa première entreprise – La Cage aux Sports de Trois-Rivières, en faillite à l’époque. Au cours de ses dix années en tant que propriétaire de la franchise, elle remet celle-ci sur pied avec brio. Catherine est dès lors emportée par sa grande soif de défis : elle cherche à saisir de nouvelles opportunités d’affaires. C’est ici qu’elle pénètre le monde de la gestion immobilière, en tant que gestionnaire immobilier de plus de vingt établissements pour le Groupe Plaza, à travers l’est du Canada. En 2011, elle revient sur la Rive-Sud de Montréal, afin de concrétiser le Complexe Médical Pierre Brault – une idée originale de son frère. Aujourd’hui, elle y préside avec fierté, et ce, depuis 2015.
CCIRS : À ton retour sur la Rive-Sud, qu’est-ce qui t’a amenée à t’impliquer à la CCIRS ?
CB : Le réseau d’affaires que j’avais bâti dès le début de ma carrière d’entrepreneure se trouvait majoritairement à Trois-Rivières, car j’étais très active à sa Chambre de commerce (CCI3R). En revenant sur la Rive-Sud de Montréal, en 2011, je suis un peu retournée à la case départ. Et par expérience, je savais que pour rencontrer des gens, il fallait s’impliquer. Alors, c’est ce que j’ai fait !
CCIRS : Pourquoi avoir choisi de t’impliquer spécifiquement dans la cellule de mentorat ?
CB : Le mentorat, c’était déjà quelque chose que je voulais intégrer plus tard dans ma carrière. Lors d’un souper tournant de l’Aile Jeunesse, j’ai eu la chance de rencontrer Manon Dansereau, mentore pour la cellule Mentorat Pôle-Sud. On a beaucoup discuté. Je lui ai partagé mon parcours, et c’est là qu’elle a fait miroiter la possibilité de devenir mentore à mon tour. Selon elle, j’avais beaucoup à apporter aux mentorés. C’est ainsi que j’ai décidé de m’engager dans la cellule de mentorat de la chambre. À partir de là, j’ai pu constater avec bonheur la qualité des mentors, ainsi que le dévouement des membres de la cellule. Je suis très attachée aux gens de Mentorat Pôle-Sud. Nos valeurs se rejoignent, on se ressemble !
CCIRS : Pourquoi devenir cheffe mentore ?
CB : Ça fait maintenant sept ans que je suis au sein de la cellule. Ce que j’apprécie le plus de celle-ci, c’est que chaque personne impliquée s’engage pour les bonnes raisons. Chacun se dévoue à la réussite de leurs entrepreneurs mentorés. C’est ce qui me fait vouloir en donner toujours plus pour le bien de la cellule. Pour moi, devenir cheffe de cette dernière, c’est de m’assurer que les mentors conservent leur position. Ma priorité sera de m’assurer qu’on continue à se former, pour être les meilleurs mentors possible pour les mentorés.
CCIRS : Qu’est-ce peut changer un mentor dans la vie d’un(e) entrepreneur(e) ?
CB : Quelle bonne question ! Ce qu’il faut tout d’abord savoir, c’est que les entrepreneurs sont souvent seuls à la tête de leur entreprise. Ça peut rapidement devenir difficile de trouver quelqu’un à qui parler, qui comprend nos enjeux et défis. Quelqu’un qui sait prendre du recul face à ce qu’on vit, et aussi en vue des décisions importantes que l’on doit prendre. Cette écoute qu’un mentor propose à un mentoré, ça n’a pas de prix. Les mentorés peuvent tout nous confier. Notre code de déontologie nous oblige à garder le tout confidentiel. Naturellement, ça permet aux mentorés de prendre du temps pour eux, de souffler et d’adopter de nouvelles perspectives.
Chaque mentor est aussi un entrepreneur… ce qui rend contre-intuitif de ne pas s’impliquer dans les prises de décision importantes auxquelles nos mentorés font face. C’est un des grands défis de notre rôle ! Comme quoi on doit les écouter, et les aider à trouver leurs propres pistes de solution.
Je sais que j’ai aidé mes mentorés quand ils arrivent tendus, les épaules crispées à notre rencontre, et qu’ils repartent soulagés et détendus. En affaires, c’est toujours rassurant de faire de l’ordre dans nos idées, et de posséder un plan d’action défini et concret.
Dû au contexte Covid, je crois que les mentors vont prendre encore plus d’importance dans les prochaines années. Le mentor va, plus que jamais, permettre à l’entrepreneur de prendre un pas de recul, et d’adapter son plan d’action.
CCIRS : Qui peut devenir mentor ?
CB : Être mentor demande une excellente capacité d’écoute et aussi une aise à sortir de sa zone de confort par rapport à la non-prise de décision. Clairement, il faut avoir envie de redonner, de donner au suivant.
CCIRS : Dans ta vie personnelle, quelle place occupent tes loisirs ?
CB : Je fais de la moto, du kayak, de la randonnée, j’apprends à jouer le violoncelle… et je fais du yoga. Le yoga devrait être une discipline plus connue, particulièrement par les dirigeants d’entreprise. C’est un moment zen pendant lequel on se choisit. Le yoga m’a appris à respirer. Dès que j’ai un moment difficile ou stressant, je respire et ça va mieux. Cette discipline nous apporte des bénéfices qui vont au-delà du moment où on la pratique. Elle nous aide à mieux vivre le quotidien. Je vous suggère définitivement de l’essayer, si ce n’est pas déjà fait !